Image : WTT

Joueur le plus titré de l'histoire du ping indien, porte-drapeau de son pays aux Jeux de Paris, Sharath Kamal Achanta, 42 ans, prendra sa retraite à l’issue du WTT Star Contender de Chennai, du 25 au 30 mars prochains. 

Plus de doute, l’heure est bien au crépuscule des légendes. Après Timo Boll, Ma Long, Fan Zhendong ou encore Chen Meng, c’est Sharath Kamal Achanta qui a annoncé, en conférence de presse, se retirer de la compétition après une carrière longue de plus de 20 ans et quatre participations aux Jeux olympiques. Numéro 30 mondial en 2019, dix fois champion d’Inde, multiple vainqueur des Jeux du Commonwealth et double médaillé de bronze aux Jeux d’Asie en 2018, il jouera sa dernière compétition internationale devant son public, du 25 au 30 mars prochains, au WTT Star Contender de Chennai, sa ville natale. 

Sharath Kamal a commencé le tennis de table à l’âge de 4 ans, introduit à ce sport par son père et son oncle, eux-mêmes joueurs avant de devenir entraîneurs. À 15 ans, il décide de renoncer à ses études d’ingénieur pour se consacrer pleinement à sa carrière, et remporte, cinq ans plus tard, sa première médaille aux championnats nationaux. Consolidant son jeu entre la ligue suédoise et la Bundesliga, il étoffe son palmarès avec les titres cités ci-dessus, et remporte l’Open d’Égypte en 2010, offrant au ping indien sa première victoire en Pro Tour de l’ITTF. Il ne réitérera cet exploit qu’en 2020, en s’imposant, à 37 ans, à l’Open d’Oman. 

En l’honneur de son impact considérable sur le circuit mondial, il obtient le Khel Ratna en 2022, la plus haute distinction sportive indienne. La même année, il remporte à nouveau les Jeux du Commonwealth en venant à bout de Liam Pitchford en finale, ainsi que ses dixièmes championnats d’Inde. Également très impliqué en dehors des aires de jeu, Sharath Kamal est co-président de la commission des athlètes de l’ITTF, et fut un interlocuteur de poids dans les récentes négociations entre les pongistes internationaux et le WTT. Négociations ayant abouti à une baisse historique des amendes pour non-participation à un tournoi, et une augmentation substantielle des prize money. Ses adieux à la compétition à la fin du mois ne signifient donc en rien ses adieux au ping. Bien au contraire, à notre avis.