Hugo Calderano conserve son titre à Ljubljana : objectif exploit à Las Vegas ?
Image : WTT
Solide comme un roc, le vice-champion du monde et tête de série n°1 du tournoi a tenu son rang au Star Contender de Ljubljana, prenant coup sur coup le meilleur sur les frères Lebrun en demi et en finale. Plus en forme que jamais, Hugo Calderano tentera début juillet d’offrir son premier Smash au "reste du monde".
Nous sommes définitivement au cœur du moment Calderano. Depuis sa victoire surprise à la coupe du monde de Macao, le Brésilien ne cesse de gagner en confiance à mesure qu’il répond présent lors des grands rendez-vous. En l’absence de Wang Chuqin, Lin Shidong et Liang Jingkun au Star Contender de Ljubljana, il a saisi l’opportunité de montrer par l’exemple et non par le classement qu’il est aujourd’hui le meilleur joueur du monde non chinois. Ce n’est pas faute, du côté de ses concurrents, d’avoir essayé de lui contester cette position. Après avoir fait plier un courageux Flavien Coton (3-1, 17-15 au quatrième), le vice-champion du monde s’est heurté à la régularité de Kao Cheng-jui en 8ème, qui a mené 2-1 avant d’être renversé 3-2. Tomislav Pucar n'a rien pu faire en quart, mais en demi, la puissance d’Alexis Lebrun a failli avoir raison de la tête de série n°1. Après un incroyable premier set – Alexis perdait 9-1 pour finalement s’imposer 13-11 –, ce dernier a exercé une pression maximale en menant deux manches à rien (13-11 encore). S’est ensuivie toute la cruauté d’un sport qui souvent se déplace de la table à la tête, et sur cet aspect, le Brésilien est injouable depuis deux mois (3-2).
Sa grinta s’est poursuivie en finale contre Félix Lebrun, qu’on n’avait pas vu aussi percutant depuis les championnats de France en mars dernier, mais qui n’a cette fois pas trouvé les clés pour renverser le n°3 mondial (4-2). Au sommet de sa forme, Hugo Calderano ne peut qu’avoir une victoire comme objectif au Smash de Las Vegas. Les tournois d’un tel niveau organisés sur son continent se comptant sur les doigts d’une main, et sa popularité outre-Atlantique surpassant toutes les frontières, on peut imaginer une Infinity Arena entièrement acquise à sa cause. Réponse à partir du 3 juillet.
Le Japon et la Corée se partagent le monde
La cartographie du ping mondial laissée par les tournois boudés par l’élite chinoise a tendance à se répéter. Troisième Star Contender de l’année, Ljubljana a une nouvelle fois vu les Japonais et les Coréens se partager les autres tableaux. Chez les dames, c’est un visage qu’on a assez peu l’habitude de voir qui s’est imposé en la personne de Miyu Nagasaki (tête de série 16 et n°26 mondiale), déjà victorieuse en double l’année dernière. Après une victoire dans la douleur contre la Coréenne Yoo Yerin (3-2), celle-ci a fait tomber une à une les figures montantes de la Chine que sont Han Feier (tombeuse de Shin Yubin), He Zhuojia (de Qian Tianyi), et Chen Yi (de Miwa Harimoto, tête de série 1), pour finalement l’emporter 4-1 contre sa compatriote Miyuu Kihara. Une consécration pour la joueuse de 23 ans qui, à l’instar de Satsuki Odo l’année dernière, s’offre une percée fulgurante dans l’échiquier du ping féminin mondial.
En double dames, ce sont justement Satsuki Odo et Miwa Harimoto qui ont remporté le titre, sans jamais être vraiment inquiétées, ni par les paires chinoises Chen Yi/Han Feier et Qian Tianyi/ Shi Xunyao, ni par les Coréennes Shin Yubin et Choi Hyojoo (3-1 en finale). Le pays du Matin Calme s’en sort néanmoins avec deux titres aussi, notamment grâce à un très grand Lim Jonghoon, seul joueur du tournoi doublement titré. D’abord en double messieurs, où il a signé un parcours impressionnant aux côté de An Jaehyun – 3-0 contre les Slovènes Jorgic/Kozul qui jouaient à domicile, 3-0 contre les Belges Allegro/Rassenfosse, 3-2 contre les Hongkongais Wong Chun Ting et Chan Baldwin après avoir été menés 2-0, et enfin 3-0 en finale contre Alexis et Félix Lebrun, numéros 1 mondiaux. Lim Jonghoon a également fait des étincelles en double mixte, toujours auprès de Shin Yubin (médaille de bronze à Paris, on le rappelle), avec qui il n’a perdu qu’un seul set au cours du tournoi, contre la famille Harimoto en quart. En demi et en finale, ce sont successivement leurs compatriotes Cho Daeseong/Joo Cheonhui et la paire brésilienne Calderano/Takahashi qui ont subi leur loi en trois manches. De quoi, là aussi, faire monter les enjeux du premier Smash organisé en terre américaine.