Chen Meng se confie dans l’émission chinoise “Filles et Mères”

Chen Meng se confie dans l’émission chinoise “Filles et Mères”

Image : "Filles et Mères" / capture d'écran YouTube

 

Éloignée des aires de jeu depuis son deuxième titre olympique à Paris, Chen Meng a choisi de se livrer aux côtés de sa maman dans la saison 2 de “Filles et Mères”, une émission chinoise consacrée aux icônes culturelles et sportives. Poussières dans l’œil à prévoir. Édito initialement paru dans la newsletter du jeudi 8 mai.

 

 

Si vous vous demandez ce que peuvent bien faire les championnes et champions de ping chinois ayant récemment quitté le circuit mondial, voici un début de réponse. Alors que Ma Long a été nommé vice-président de la Fédération Chinoise de tennis de table (CTTA) et que Fan Zhendong slalome entre les stades de football, les cours de cuisine et les concerts, Chen Meng, elle, figure au casting de la saison 2 de “Mères et Filles”, une émission mêlant variété, culture people et documentaire, qui brosse à chaque épisode le portrait croisé d’une femme célèbre et de sa mère. 

 

Affiche de l'émission

 

Plongée à la fois dans l’intimité familiale – le show s’ouvre sur Pei Min, la maman de Chen Meng, soufflant ses 58 bougies – et dans les prémices et les souvenirs d’une carrière hors norme, l’épisode crée une atmosphère étrange entre légèreté presque cartoon et profondeur émotionnelle. Assise en tailleur sur son lit, cheveux longs, maquillée et tout de rose vêtue, Chen Meng dévoile à 31 ans un visage à l’opposé de tout ce qu’on a toujours vu d’elle, à la table ou en dehors. Son enfance resurgit soudain face au point de vue maternel, dans une ambiance générale relevant du conte de fées désenchanté. Un miroir dans les mains, la double championne olympique est comme une princesse confrontée à elle-même, avec l’aide clairvoyante de celle qui l'a mise au monde, et qui, des années plus tôt, jouait au ping dans l’armée. Ensemble, elles font le point. 

C’est toute la complexité des liens entre de tels athlètes et leurs parents qui est ici présente, comme la partie visible d’un iceberg dont on n’imagine pas la taille. D’un point de vue non seulement extrasportif, mais surtout occidental, on en apprend beaucoup sur une certaine vision chinoise de l’excellence, du don de soi et de l’éducation. Dans les anecdotes et autres vidéos familiales, on découvre la jeune Chen Meng apprenant à jouer, progressant, se rebellant, avant de retrouver celle que l’on connait, qui se bat, qui pleure, et qui se relève après les chutes. Jalonné de longs silences, mais aussi de bruitages cartoon ramenant le divertissement au centre de l’équation, l’échange a quelque chose de saisissant dans son ambiguïté formelle, et dans le sentiment de distance qu’il nous procure vis-à-vis de ce pays, et de la place qu’y trouve le tennis de table. 

Emission à retrouver dès maintenant sur YouTube.