WTT Lagos et Buenos Aires : les Bleus en embuscade, le Japon en force

WTT Lagos et Buenos Aires : les Bleus en embuscade, le Japon en force

Image : WTT

 

À Lagos comme à Buenos Aires, les têtes d’affiche ont, pour la plupart, tenu leur rang. L’équipe japonaise a raflé quatre titres en Argentine, tandis que les Français, sans être décisifs, ont confirmé leur montée en puissance au Nigéria.

 

 

Lagos : Lind et Hashimoto au sommet, les Bleus en progrès

Chez les messieurs, Anders Lind n’a pas tremblé. Solide tout au long de la semaine, il a dû s’employer en demi-finale face à Léo de Nodrest ainsi qu’en finale pour dominer le Croate Tomislav Pucar dans un combat de haute intensité (11-4, 13-11, 10-12, 13-11, 11-7). Une première couronne en WTT pour le Danois. Chez les dames, la Japonaise Honoka Hashimoto n’a pas été inquiétée de la compétition, ne concédant qu’une manche face à l’Indienne Sreeja Akula en finale. Cette dernière avait éliminé la favorite Hina Hayata au premier tour et la Française Prithika Pavade en demi-finale.

La délégation tricolore repart quant à elle de Lagos avec de belles perspectives. Prithika Pavade, en particulier, a brillé : demi-finaliste en simple après avoir éliminé la Portugaise Fu Yu, elle décroche également le titre en double mixte aux côtés de Jules Rolland, une belle première pour cette paire qui disputait son tout premier tournoi. Leur victoire en finale contre les favoris indiens Pal/Baisya (12-10, 11-6, 6-11, 11-7) a été l’un des temps forts du tournoi. Léo de Nodrest s’est offert une superbe épopée : sorti des qualifications, il a enchaîné les performances jusqu’à atteindre le dernier carré, où il s’est incliné en cinq manches après avoir eu une balle de match face au futur champion Anders Lind. Jules Rolland, lui aussi demi-finaliste, a confirmé ses progrès en dominant successivement Gnanasekaran et Stoyanov. En revanche, stoppé par Joao Geraldo, Romain Ruiz n’a pas su franchir le cap des huitièmes, et la paire Nodrest/Rolland a échoué en finale du double face aux Indiens Gnanasekaran/Pal.



Buenos Aires : Hugo Calderano et les Japonais titrés

Pour son retour très attendu après la déception de Las Vegas, Hugo Calderano a triomphé d’un tableau masculin assez ouvert. S’il a concédé un set face à Tiago Apolonia dès son entrée en lice, il n’a ensuite plus tremblé. Enchaînant les victoires maîtrisées contre Liao Cheng-Ting (3-0), puis Hiroto Shinozuka (3-0), il a dominé la finale face au Japonais Mizuki Oikawa (4-1), auteur d’un tournoi exceptionnel. Calderano a doublé la mise en s’adjugeant également le titre en double mixte aux côtés de Bruna Takahashi, au terme d’une finale accrochée contre le duo indien Desai/Ghorpade (17-15, 11-7, 13-11). Chez les femmes, la Japonaise Miwa Harimoto, favorite du tournoi, a confirmé son statut. Impitoyable dès les premiers tours, la jeune prodige a ensuite écarté sans sourciller Hitomi Sato, sa compatriote, puis Cheng I-Ching en finale (4-2). Solide mentalement et agressive en rythme, Harimoto repart d’Argentine avec deux titres, s’étant également imposée en double dames avec Satsuki Odo, au terme d’un bras de fer spectaculaire face à Hokoi/Sato (3-2).

Côté tricolore, Hugo Deschamps et Florian Bourrassaud ont réalisé un parcours sans faute en qualifications. Deschamps s’est défait de Nicolas Callaba puis de Rogelio Castro et Henrique Noguti, tandis que Bourrassaud n’a laissé aucune chance à Rodrigo Gilabert et Payas Jan. Mais dans le tableau principal, les choses se sont corsées. Lilian Bardet est tombé d’entrée face au Japonais Yoshiyama, tandis que Deschamps a cédé face à l’Argentin Horacio Cifuentes. Seul Bourrassaud a bien failli créer la sensation, menant 2-1 contre Oikawa, futur finaliste, avant de s’incliner en cinq sets (9-11, 11-8, 11-9, 6-11, 9-11). En double messieurs, Bourrassaud, associé à Hwan Bae, a franchi un tour mais s’est arrêté en quart face aux Indiens Jain/Bhattacharjee. Même issue pour le duo Deschamps/Naranjo, battu dès les 1/8e.

Avec quatre titres remportés, le Japon confirme une nouvelle fois sa suprématie sur la scène internationale en l'absence des Chinois. De quoi faire le plein de confiance avant le Champions de Yokohama.