Encore non répertoriée par le classement WTT en avril dernier, Satsuki Odo, 20 ans, est aujourd’hui numéro 8 mondiale, et une figure incontournable de l’équipe nationale japonaise. Retour sur sa folle percée de ces derniers mois.
Au ping, tout va parfois très vite. On en veut pour preuve le cas Satsuki Odo, 20 ans, qui s’est imposée, en quelques mois et sans avoir participé aux Jeux olympiques, comme l’une des joueuses les plus prometteuses du circuit mondial. Son ascension commence le 2 avril dernier, au WTT Feeder de Varaždin en Croatie. Elle n’est alors pas répertoriée par le classement mondial, et participe aux qualifications, ne faisant même par partie du “main draw” (tirage principal) du tableau simple dames. Des 32èmes de finale à sa demi contre Adina Diaconu, tête de série 5, elle ne concèdera qu’un seul set, contre la Singapourienne Zeng Jian en quart. En finale, elle s’impose 3-1 contre la Coréenne Lee Eunhye, alors n°63 mondiale. Une performance qui lui permet d’intégrer le main draw du Feeder suivant, à Düsseldorf, moins d’une semaine plus tard.
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Là-bas, rebelote. Satsuki Odo survole le tournoi, laissant trainer un set ici et là, et s’impose 3-1 en finale contre la Hongkongaise Zhu Chengzhu, n°50 au classement mondial. Quelques jours plus tard, ce dernier est mis à jour avec les résultats des dernières compétitions ; la Japonaise est désormais n°82 mondiale, bondissant de plusieurs centaines de places. À ce stade, d’autres auraient sans doute stagné, mais pour Satsuki Odo, qu’aucune limite ne semble concerner, ce palier n’en est pas un. Le 17 mai, elle remporte son troisième WTT Feeder d’affilée à Cappadocia en Turquie, sans concéder le moindre set pendant son parcours, ce qui très vite lui ouvre les portes de tournois plus relevés. Début juin, alors n°58 mondiale, elle passe aisément les qualifications puis les 16èmes du WTT Contender de Zagreb, avant de s’incliner 3-1 contre sa compatriote Hina Hayata, tête de série 1 et n°5 mondiale. Voilà qui il fallait pour lui infliger sa première défaite en deux mois et quatre tournois.
Fin juin, Satsuki Odo fait à nouveau parler d’elle en atteignant la finale du Contender de Tunis, s’inclinant contre une autre de ses compatriotes, Miwa Harimoto, tête de série 1 et numéro 7 mondiale. Pendant son parcours, elle aura pris le dessus contre Sofia Polcanova, alors n°22, et une nouvelle fois montré le retard de son classement sur son véritable niveau. Comme chaque mois est l’occasion pour elle de hausser son niveau, Satsuki Odo étoffe son palmarès le 25 août avec sa première victoire en Contender (à Lima au Pérou), et ce, sans perdre un seul set une nouvelle fois. Elle est alors n°32 mondiale. Après ça, sa victoire au Feeder de Panagyurishte début septembre (dont elle part tête de série 1), parait une formalité.
Désormais dans les 30 meilleures mondiales (n°16), Satsuki Odo se qualifie pour son premier WTT Champions, à Montpellier, premier tournoi d’un tel niveau dans sa carrière. Et comme une évidence, au regard de son ascension hors du commun, elle le remporte, prenant le dessus trois fois contre ses compatriotes en cours de route – Miu Hirano (n°11) en 8ème, Mima Ito (n°8) en quart, et enfin Miwa Harimoto (n°7) en finale (4-2). Un parcours hors du commun, symbole de sa prise d’importance majeure non seulement au sein de l’équipe nationale japonaise, mais aussi et surtout au plus niveau du ping mondial. Sa nouvelle place de numéro 8 mondiale lui offre alors un billet pour le Finals de Fukuoka, le tournoi le plus relevé qui soit, moins de 7 moins après son entrée dans le classement mondial. Elle s’inclinera en quart contre la Roumaine Bernadette Szocs (n°17), qui a sans doute signé là le plus grand tournoi de sa carrière. On en reparlera.