Image : Fabrice Weber / Metz TT

Elles y ont cru, elles ont lutté, elles ont fait vibrer le public messin… mais cela n’aura pas suffi. Malgré une victoire 3-2 lors du match retour face au TTC Berlin Eastside, les joueuses de Metz TT échouent à une marche de leur premier sacre en Ligue des Champions Dames.

Une finale à deux visages, une seule issue

Le 5 juin, c’est à Berlin que tout a commencé. Face à un TTC Berlin Eastside rompu aux joutes européennes, les joueuses de Metz TT ont vite mesuré l’ampleur du défi. La rencontre s’ouvrait par un choc générationnel entre Charlotte Lutz, espoir français, et la redoutable Sabina Šurjan. Lutz, dominée dans les deux premières manches s'accrochait vaillamment pour revenir à 2-2, avant de céder au set décisif 6 points à 3. Heureusement pour Metz, Adina Diaconu, pilier incontesté de la saison européenne, remettait les compteurs à égalité avec une performance solide contre Xiaona Shan (11-8 / 12-10 / 10-12 / 11-8). Mais la suite allait tourner à l’avantage de Berlin. Mariia Tailakova, malgré un bon départ, s’inclinait face à Mia Griesel au terme d’un match au couteau (11-3 / 5-11 / 6-11 / 11-6 / 3-6). Enfin, Šurjan scellait l’affaire en infligeant un cinglant 3-0 à Diaconu (11-5 / 11-8 / 11-7). Résultat : 3-1 pour Berlin, et Metz contraint à l’exploit pour le retour en Lorraine.

Un public à la hauteur de ses joueuses

Porté par un complexe Saint-Symphorien chauffé à blanc, Metz TT entamait pourtant idéalement le match retour. Mariia Tailakova livrait une prestation pleine de maîtrise face à Šurjan, l’emportant en trois manches. L’espoir renaissait. Mais il fut de courte durée. Adina Diaconu tombait les armes à la main contre une Xiaona Shan impitoyable (7-11 / 5-11 / 5-11). Tout restait à faire : à 1-1, Metz devait impérativement remporter les deux matchs suivants pour forcer le Golden Match.

Charlotte Lutz et Mia Griesel se retrouvaient alors pour un duel électrique. Après un début tonitruant de la jeune Française, Griesel réagissait. Lutz reprenait l’avantage, mais la pression, immense, pesait sur chaque échange. Dans une fin de match haletante, Griesel arrachait la décision, 6-4 dans la manche décisive. Metz venait de voir son rêve s’effondrer, à quelques points près.

Le reste n’était plus qu’anecdotique. Le quatrième match, sans enjeu, ne fut pas disputé : Shan déclarait forfait, permettant à Metz d’égaliser à 2-2. Un ultime match pour l’honneur voyait Sarah de Nutte s’imposer face à Josephina Neumann, fixant le score à 3-2. Une victoire au goût amer, car le titre européen, lui, s’envolait une fois de plus.

Une saison pleine malgré tout

Néanmoins, la saison des Messines est réussie : elles sont championnes de Pro A dames et sont finalistes de Ligue des Champions après avoir enchaîné les quatre rencontres — finales aller et retour de la Pro A et de la Ligue des Champions — en l’espace de dix jours. Une performance remarquable sur le plan physique et mental, qui confirme la place de Metz parmi les grandes écuries du tennis de table féminin européen. Le rêve européen est reporté, mais il est plus vivant que jamais.