Les championnats PRO ont repris : une saison 2025-2026 pleine de promesses

Les championnats PRO ont repris : une saison 2025-2026 pleine de promesses

Image : Normandie Prod

 

Le 14 septembre, le coup d’envoi des championnats Pro A et Pro B, masculins comme féminins, a été donné. Cet exercice s’annonce plus dense et disputé que jamais. Entre règlements durcis, favoris sous pression et promus ambitieux, le spectacle sera au rendez-vous à tous les étages.

 

Pro A masculine : Nîmes-Montpellier favori, mais sous la menace

Championne en 2025, l’Alliance Nîmes-Montpellier a parfaitement lancé sa saison : un succès 3-0 contre Caen, acquis sans Alexis Lebrun, qui confirme la solidité d’un effectif bâti autour des deux frères. Mais la concurrence est bien présente. Hennebont a frappé fort avec le retour de Simon Gauzy et l’arrivée de deux jeunes stars chinoises déjà dans le top 40 mondial. Bruille, promu de PRO B, refuse de jouer les figurants : avec les Coréens An Jaehyun et Park Gyuhyeon, le Portugais Tiago Apolonia et un Flavien Coton impressionnant (victorieux de Zhou Qihao et de Gauzy lors de la première journée), le club nordiste pourrait viser bien plus haut que le maintien. 

Derrière, Rouen et Pontoise-Cergy ont confirmé leur potentiel en s’imposant 3-1 respectivement face à Thorigné et La Romagne, deux formations qui devraient lutter pour conserver leur place dans l’élite. Angers et Caen, battus d’entrée, devront vite réagir pour éviter les bas-fonds, tandis que Loire Nord a déjà montré de belles armes en s’imposant à Angers, porté par un Elias Ranefur décisif.

À l’heure des premiers enseignements, le haut de tableau semble promis à un duel à trois entre Nîmes-Montpellier, Hennebont et Pontoise-Cergy, avec Rouen et Bruille en solides outsiders. Derrière, Angers, Thorigné, Loire Nord, Caen et La Romagne s’annoncent embarqués dans une lutte sans merci pour le maintien, d’autant que deux descentes sont désormais programmées cette saison.

 

Pro A féminine : Metz et Saint-Denis en duel

Chez les dames, Metz confirme son statut de référence. Championne en titre et sacrée trois fois lors des quatre dernières saisons, l’équipe lorraine s’est renforcée avec l’arrivée de l’Égyptienne Hana Goda (25ᵉ mondiale). Pour sa première apparition, la jeune pépite a écarté Laura Pfefer, tandis que ses coéquipières Charlotte Lutz, Adina Diaconu et Mariia Tailakova n’ont concédé qu’un set face à Grand-Quevilly. Un départ idéal pour les Messines. Finaliste malheureux en 2025, Saint-Denis nourrit de grandes ambitions. Autour de son emblème Prithika Pavade et de Zhu Chengzhu, le club dionysien a intégré deux recrues de poids : Fan Siqi et Hana Arapovic. Un quatuor qui a déjà trouvé son rythme, avec une victoire inaugurale 3-1.

Derrière ce duo de favoris, Joué-lès-Tours doit digérer les départs d’Hana Goda et de Léana Hochart, mais les Jocondiennes ont tout de même parfaitement lancé leur saison en dominant Argentan 3-0. Quimper et l’Entente Saint-Pierraise misent sur la stabilité. Battus lors de la première journée, Poitiers, Étival et Argentan s’appuient eux aussi sur la continuité, au risque de manquer de souffle dans un championnat relevé. Promu en Pro A, Grand-Quevilly devra s’adapter rapidement pour exister parmi l’élite. Enfin, Le Mans et l’Alliance Nîmes-Montpellier affichent des projets ambitieux, misant sur un savant mélange d’expérience et de jeunesse pour venir s’immiscer dans la lutte au sommet.

 

Pro B masculine : un tremplin vers l’élite plus ouvert que jamais

L’antichambre de la PRO A démarre sur les chapeaux de roue. Relégué, Chartres affiche clairement son ambition de remonter sans attendre, comme en témoigne sa victoire 3-1 face à Compiègne. Ce dernier, promu, mise sur l’expérience d’Artur Abusev et Enzo Angles (anciens de Thorigné) ainsi que sur Adrien Mattenet pour tenter de s’installer durablement au deuxième échelon. Amiens a marqué les esprits en recrutant Robert Gardos et Horacio Cifuentes. Ce dernier n’a pas tardé à briller, en battant Tomislav Pucar dès son premier match. Malgré le renfort du Croate (32ᵉ mondial), Le Havre s’est incliné 3-2 face aux Picards lors d’une première journée déjà spectaculaire.

Nantes, autre promu ambitieux, a attiré la légende grecque Panagiotis Gionis, auteur d’un 2/2 pour ses débuts, mais a dû s’incliner 3-2 face à Lille. Les Nordistes, renforcés par l’arrivée du vétéran ukrainien Yaroslav Zhmudenko, confirment leur montée en puissance. Nice Cavigal, pour sa part, poursuit dans la continuité avec un effectif stable et toujours aussi homogène. Les promus Courbevoie (emmené par Mehdi Bouloussa) et Boulogne-Billancourt (renforcé par Niagol Stoyanov et Paul Gauzy) affichent aussi leurs ambitions, tandis que Tours et Fréjus entendent jouer les trouble-fêtes. Entre clubs historiques décidés à rebondir, formations revanchardes et novices décomplexés, cette PRO B 2025-2026 s’annonce aussi serrée que spectaculaire : rien ne sera simple, ni pour décrocher la montée, ni pour éviter la relégation.

 

Pro B féminine : Trois clubs pour la montée

Le plateau féminin s’annonce lui aussi relevé. Relégué de l’élite, Schiltigheim a affiché ses ambitions de remontée immédiate en dominant Saint-Quentin 3-1, et ce malgré l’absence de sa leader brésilienne Giulia Takahashi. En face, le TTSQ, renforcé par la revenante Agnès Le Lannic, n’a sauvé qu’un petit point. Autre favori déclaré, Lys-Lille s’est également montré intraitable. Autour de l’internationale polonaise Anna Wegrzyn et de Lucie Mobarek, les Nordistes, sans même leurs deux recrues, n’ont laissé aucune chance au promu Le Mans. Portées par Claire Clavier et un duo de jeunes espoirs (Jade Guérin et Albane Rochut), les Mancelles pourraient créer quelques surprises dans la saison. Paris 13, en reconstruction avec l’arrivée de Bérénice Marteau, a pour sa part subi la loi de l’Entente Saint-Pierraise. Ambitieuse, l’équipe normande a infligé un sévère 3-0 aux Parisiennes, confirmant son envie de jouer le haut de tableau. Enfin, Leers, pourtant renforcé par la championne d’Italie Nicole Arlia, n’a pas trouvé la solution face à l’Union Issy/Antony, solide autour d’Élise Pujol et Leili Mostafavi (3-1).

 

Une saison sous haute tension

Jamais les championnats Pro n’avaient semblé aussi homogènes. Favoris naturels, outsiders ambitieux, clubs en reconstruction et promus sans complexe : la saison 2025-2026 s’annonce passionnante, des salles prestigieuses de Pro A aux divisions plus discrètes de Pro B. Entre quête de titres, rêves de montée et lutte pour la survie, chaque journée pourrait rebattre les cartes !