Championnats Pro A et Pro B : ce qui va changer

Championnats Pro A et Pro B : ce qui va changer

Image : Les Loups d'Angers Tennis de table 

 

La Fédération française de Tennis de Table met à jour son règlement pour les divisions Pro A et Pro B à compter de la saison 2025-2026. Gestion des effectifs, conditions d’engagement, limitation des jokers ou encore nouvelles règles de participation : le cadre évolue pour mieux encadrer la multi appartenance des joueurs. Voici ce qui change.

 

 

Des effectifs stabilisés dès la rentrée

Pour les clubs de Pro A comme de Pro B, le dépôt d’une liste de cinq joueurs minimum est exigé avant ce dimanche 31 août. Cette liste reste modifiable jusqu’au 31 octobre, uniquement dans le cadre de mutations exceptionnelles. Ce système vise à apporter davantage de clarté et de stabilité dans la composition des effectifs dès le début de la saison. Mais attention, la hiérarchie interne est strictement encadrée : en Pro A, les trois premiers noms inscrits doivent appartenir au Top 150 national, tandis que les suivants peuvent descendre jusqu'à la 250e place. En Pro B, l’exigence est plus souple, avec un seuil fixé au Top 250 pour les trois premiers, et jusqu’à la 350e place pour les autres (en Pro BFFTT dames, 1500 points). Ce découpage reflète la volonté de maintenir un niveau compétitif élevé tout en tenant compte des réalités de chaque division.

 

La double appartenance sous conditions strictes

Les deux divisions autorisent la présence d’un nombre illimité de joueurs en double appartenance, que ce soit au sein des licenciés du club ou sur la feuille de match. Mais les modalités diffèrent selon le niveau de la compétition. En Pro A, les joueurs ne peuvent pas évoluer dans un autre club appartenant à une fédération affiliée à l’ETTU, ce qui exclut toute double appartenance avec un club européen. En revanche, le reste du monde reste "ouvert", ce qui laisse aux joueurs des opportunités de se confronter à d’autres championnats internationaux. En Pro B, les contraintes sont plus flexibles : si l’un des deux clubs du joueur ne dispute pas la Coupe d’Europe, alors celui-ci peut jouer dans les deux championnats nationaux, tout en conservant la liberté d’évoluer à l’étranger. Une ouverture stratégique pour les clubs désireux de compléter leur effectif ponctuellement sans compromettre leur compétitivité.

 

Des obligations de participation renforcées

L'une des évolutions majeures du règlement concerne la participation obligatoire aux rencontres pour les têtes d’affiche. En Pro A, les trois premiers joueurs de la liste devront avoir disputé au moins 9 rencontres pour être éligibles aux play-off. En Pro B, ce seuil est ramené à 6 rencontres, mais s’étend aussi aux play-down. Cette mesure vise à renforcer l’investissement des meilleurs éléments tout au long de la saison, et à éviter que des renforts ponctuels viennent fausser l’équité des phases finales. À noter également, dans les deux divisions, qu’un joueur peut être considéré comme ayant "joué" une rencontre s’il est présent sur la chaise, sous réserve de validation par le juge-arbitre. Une subtilité qui pourrait s’avérer précieuse dans la gestion des calendriers chargés ou des imprévus de dernière minute.

 

Un joker par phase, mais des règles resserrées

Les clubs disposeront toujours d’un joker par phase pour faire jouer un joueur non initialement prévu dans l’effectif. Ce joueur devra avoir été licencié au club avant la première journée de championnat. La limite de classement, en revanche, diffère : en Pro A, on autorise un joker jusqu’à la 300e place nationale, contre la 500e pour la Pro B messieurs et 1400 points pour la Pro B dames. Ce levier reste donc un outil de souplesse, mais encadré pour éviter les abus. Autre changement important : la suppression du joker médical à partir de la saison 2025-2026, dans les deux divisions. Une décision qui s'inscrit dans la volonté de la Fédération de réduire les exceptions et de renforcer la rigueur du règlement.

 

Des reports de match très encadrés

Enfin, la Fédération limite désormais très strictement les possibilités de report de rencontre. Seuls quatre cas de figure seront considérés comme recevables par les commissions compétentes :

  • la sélection du joueur pour une compétition internationale sous les couleurs de son pays ;

  • une convocation fédérale pour les WTT Cup Finals, WTT Champions ou WTT Smash ;

  • une épidémie ;

  • ou un accident avéré.

Si un club ne parvient pas à présenter au moins trois joueurs sur la feuille de match, il devra prouver que l’une de ces raisons exceptionnelles est à l’origine de l’absence. Autrement dit, l’anticipation et la profondeur de banc deviendront des paramètres stratégiques essentiels.

 

Deux descentes de Pro A messieurs dès 2025-2026

Autre évolution marquante : à partir de la saison 2025-2026, ce ne sera plus un, mais deux clubs qui descendront de Pro A Messieurs vers la Pro B. Cette mesure, qui aligne le haut de la pyramide professionnelle sur un fonctionnement plus classique, vise à dynamiser la compétition en haut comme en bas de tableau. Les clubs devront ainsi se battre non seulement pour les play-offs, mais aussi pour éviter la zone rouge, qui devient plus étendue et plus dangereuse.

 

Conclusion

Ces ajustements réglementaires traduisent une volonté claire de la Fédération : garantir une meilleure équité sportive, favoriser la clarté des effectifs et responsabiliser les clubs sur la gestion de leurs joueurs. La saison 2025-2026 s’annonce donc comme un tournant structurel pour les divisions Pro A et Pro B Messieurs, où stratégie d’effectif et régularité de participation seront plus que jamais au cœur de la réussite.