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Alors que le grand tableau s’ouvre ce dimanche 6 juillet avec des affiches déjà bouillantes, retour sur des qualifications épiques qui ont tenu toutes leurs promesses, et qui ont d’ores et déjà modifié la donne pour cette édition.

Un désert semé d’embûches pour les têtes de série

Le premier à en faire les frais fut Eduard Ionescu, tête de série n°1 des qualifications. Le Roumain, solide d’ordinaire, a fini par plier sous la pression du Hongkongais Lam Siu Hang. Menant 2-1, Ionescu semblait avoir repris le contrôle, mais Lam a serré le jeu dans les deux derniers sets pour sceller un succès aussi inattendu que mérité. Ce ne fut que le début d’un carnage parmi les favoris. L’Anglais Tom Jarvis, encore auréolé de son magnifique huitième de finale à Doha lors des Championnats du Monde, n’a pas vu le jour face au Sud-Coréen Kim Taehyun. Battu en 25 minutes, Jarvis sort par la petite porte, comme tant d’autres. Dans le tableau féminin, les têtes d’affiche ont également chuté : Natalia Bajor, n°2 des qualifs, a cédé contre la toujours imprévisible Margaryta Pesotska, tandis que la jeune prodige galloise Anna Hursey s’est heurtée à la solidité de Li Yu-Jhun. Mais c’est peut-être Daniel Habesohn, 38 ans, qui a réalisé le plus bel exploit. Opposé à Kirill Gerassimenko (tête de série n°2), l’Autrichien a sauvé deux balles de set dans la quatrième manche avant de conclure 13-11, glanant un ticket pour le tableau principal qui semblait promis à d’autres.

La jeunesse américaine s’illustre

Côté américain, les espoirs ont rapidement enflammé le Smash Arena. Ma Jinbao, en pleine progression, s’est offert Tiago Apolonia avant de franchir les trois tours de qualification. Xiangjing Zhang, plus discret mais tout aussi efficace, s’est également hissé dans le grand tableau après des duels haletants. Chez les femmes, si la jeune Irene Yeoh, 14 ans, n’a pas réussi à prolonger son conte de fées face à Ayhika Mukherjee, sa victoire au premier tour a résonné comme un souffle d’espoir pour le ping féminin états-unien. Le public ne l’oubliera pas de sitôt.

Un Français en feu : Lilian Bardet éblouit Vegas

Dans cette atmosphère électrique, la performance du Français Lilian Bardet mérite une place à part. Le Clermontois a écarté coup sur coup Lee Seungsoo, Lam Siu Hang et Kim Taehyun dans des matchs tous plus disputés les uns que les autres. Sa victoire au dernier tour, 3-2 face au Sud-Coréen, a confirmé sa montée en puissance. Une autre belle surprise française est venue de Charlotte Lutz. Victorieuse d’Arantxa Cossio puis d’Ivana Malobabic, elle a vu son aventure s’arrêter face à la redoutable Fu Yu. Audrey Zarif et Camille Lutz, en revanche, sont tombées dès le premier jour, dans des rencontres accrochées.

Place au grand tableau : entre chocs et embuscades

Le tableau principal s’ouvre aujourd’hui, et déjà certaines affiches font saliver les amateurs. Chez les dames, le duel fratricide entre Lily Zhang et Amy Wang électrise la scène américaine. Une revanche attendue depuis leur affrontement de 2022. La reine Sun Yingsha entre en lice contre Yangzi Liu. En quête d’un troisième Grand Smash consécutif, la Chinoise sait que le chemin sera semé d’obstacles, notamment avec Wang Yidi, Kuai Man ou encore Hina Hayata dans le viseur. Côté masculin, Lin Shidong, n°1 mondial, affronte un Français au nom de plus en plus familier : Thibault Poret. Le Tricolore, révélation de Chennai, n’a rien à perdre face au géant chinois. En cas d’exploit, c’est un probable troisième tour contre Ovtcharov qui l’attend. Alexis Lebrun débute contre le Polonais Milosz Redzimski, avec en ligne de mire un duel potentiel face à Truls Moregard en huitièmes. Son frère Félix croise le fer avec Shunsuke Togami, tandis que Simon Gauzy devra se méfier d’Aditya Sareen. Si les deux Français passent, un choc fratricide pourrait bien embraser le deuxième tour… avant un probable duel contre Duda. Chez les femmes, Prithika Pavade affronte Mariam Alhodaby, avec la perspective d’un seizième de finale face à Mima Ito si elle franchit le premier tour. Quant à Jianan Yuan, elle retrouvera une vieille connaissance, Bernadette Szocs – sa bête noire.

L’incertitude comme norme

En seulement trois jours de qualifications, le ton est donné : personne n’est à l’abri à Las Vegas. Entre la fougue des jeunes, l'expérience des vétérans, et des tableaux piégeux dès le premier tour, cette édition de l’US Smash 2025 s’annonce comme un feu d’artifice.