Star Contender Foz do Iguaçu : les Japonaises en état de grâce, Calderano sacré à domicile

Star Contender Foz do Iguaçu : les Japonaises en état de grâce, Calderano sacré à domicile

Image : WTT

 

Impériales de bout en bout, les Japonaises ont trusté les podiums à Foz do Iguaçu, s’offrant les titres en simple dames, double dames et double mixte. Hugo Calderano, lui, a conquis le cœur de son public et le trophée masculin dans un duel homérique. Retour sur une édition brésilienne spectaculaire, où la hiérarchie a été globalement respectée, mais non sans émotions.

 

Les japonaises intraitables

Les Japonaises ont littéralement survolé les tableaux féminins du WTT Star Contender Foz do Iguaçu. En simple dames, Miwa Harimoto, tête de série n°1, a tenu son rang avec autorité, s’imposant en finale face à sa compatriote Miyu Nagasaki (4-2). La n°7 mondiale a su faire preuve d’un calme impressionnant malgré la pression, dominant tour à tour des adversaires solides et techniquement variées, notamment Honoka Hashimoto en demi-finale, qu’elle a écartée sur le même score. Nagasaki, elle aussi en grande forme, a construit un parcours remarquable. Après une victoire maîtrisée contre Hitomi Sato, elle a écarté Cheng I-Ching avant de prendre le meilleur sur Satsuki Odo en trois manches.

Mais ce tournoi n’a pas été qu’une démonstration en simple. En double dames, le duo explosif Harimoto/Odo a brillé par sa coordination et sa rigueur, balayant la paire sud-coréenne Kim/Ryu en finale (11-5, 11-3, 11-7). Et comme si cela ne suffisait pas, Honoka Hashimoto a également décroché le titre en double mixte aux côtés de Satoshi Aida, après une superbe finale à rebondissements contre les Indiens Manush Shah et Diya Chitale (11-4, 8-11, 5-11, 11-5, 11-2). Comme un symbole de cette domination sans appel : aucune des six joueuses japonaises engagées n’a perdu un seul match… sauf lorsqu’elles se sont affrontées entre elles.


Calderano, roi d’Amérique du Sud

Chez les messieurs, le public de Foz do Iguaçu n’aurait pu rêver meilleur scénario. En patron, Hugo Calderano s’est hissé jusqu’à la finale en déployant un jeu offensif puissant et une gestion des temps forts irréprochable. La finale, contre Benedikt Duda, a été le théâtre d’un affrontement haletant. Après avoir mené 2-0, Calderano a vu son adversaire revenir à sa hauteur. Mais poussé par un public incandescent – à l’image de ce qu’on a pu voir à Montpellier pour les Lebrun – le Brésilien a trouvé les ressources pour reprendre l’avantage avant de se faire rejoindre à nouveau, et conclure au forceps dans la septième manche (11-8). Après son récent titre en Argentine, il triomphe cette fois-ci à domicile et assoit un peu plus son statut de star continentale et mondiale.

Si Calderano a brillé, Benedikt Duda a été la belle surprise de ce tableau masculin. Le gaucher allemand a battu des adversaires coriaces, notamment son compatriote Dimitrij Ovtcharov 3-0 en quarts, et s’est montré redoutablement régulier dans son jeu. Malgré la défaite en finale, son tournoi restera une référence dans sa saison. En double messieurs, le titre lui est revenu aux côtés de son partenaire Dang Qiu après une finale très accrochée face aux Indiens Manush Shah et Manav Thakkar.


Bardet sauve l’honneur tricolore

Les Français n’ont pas brillé collectivement à Foz do Iguaçu, mais Lilian Bardet a apporté une légère éclaircie dans un ciel plutôt nuageux. Solide au premier tour face à Rogelio Castro, il a été logiquement stoppé en huitièmes par Dimitrij Ovtcharov (0-3), futur demi-finaliste. En double, le binôme Bardet/Bourrassaud a montré de belles choses en atteignant les quarts, échouant de peu face à la paire indienne Shah/Thakkar après un duel en cinq manches (2-3). Hugo Deschamps, performant en qualifications, a échoué de justesse en simple contre l’Italien Matteo Mutti (2-3). Globalement, les Bleus ont manqué de tranchant pour bousculer les meilleurs, mais quelques promesses individuelles subsistent.